Demain l'hiver
Allégorie de l'hiver (Parc du château de Versailles)
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Paysage polaire
Un monde mort, immense écume de la mer,
Gouffre d’ombre stérile et de lueurs spectrales,
Jets de pics convulsifs étirés en spirales
Qui vont éperdument dans le brouillard amer.
Un ciel rugueux roulant par blocs, un âpre enfer
Où passent à plein vol les clameurs sépulcrales,
Les rires, les sanglots, les cris aigus, les râles
Qu’un vent sinistre arrache à son clairon de fer.
Sur les hauts caps branlants, rongés des flots voraces,
Se roidissent les Dieux brumeux des vieilles races,
Congelés dans leur rêve et leur lividité ;
Et les grands ours, blanchis par les neiges antiques,
Çà et là, balançant leurs cous épileptiques,
Ivres et monstrueux, bavent de volupté.
Charles Leconte de Lisle,
Poèmes barbares
Gouffre d’ombre stérile et de lueurs spectrales,
Jets de pics convulsifs étirés en spirales
Qui vont éperdument dans le brouillard amer.
Un ciel rugueux roulant par blocs, un âpre enfer
Où passent à plein vol les clameurs sépulcrales,
Les rires, les sanglots, les cris aigus, les râles
Qu’un vent sinistre arrache à son clairon de fer.
Sur les hauts caps branlants, rongés des flots voraces,
Se roidissent les Dieux brumeux des vieilles races,
Congelés dans leur rêve et leur lividité ;
Et les grands ours, blanchis par les neiges antiques,
Çà et là, balançant leurs cous épileptiques,
Ivres et monstrueux, bavent de volupté.
Charles Leconte de Lisle,
Poèmes barbares
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Bonjour Daniel
RépondreSupprimerCette sculpture est vraiment très belle
Et ton texte choisi j'aime beaucoup
Bonne journée à toi
Une sculpture évocatrice, et un poème inspiré, voire halluciné.
RépondreSupprimerOn pense aux immenses tableaux des peintres romantiques représentant le grand nord.
Pour moi, hiver
RépondreSupprimerRime avec galère.
Étant née en janvier,
Il paraît que je devrais braver
Le froid,
Et supporter l'hiver !
*
Non ! Pour moi,
C'est justement la raison
De mes frissons.
Même chaudement habillée :
Doudounes, mitaines,
Cache col ou cache nez,
Grosses chaussettes et bottillons
Ne font rien à l'affaire,
Je suis bien en peine,
Je déteste l'hiver.
*
Je suis mieux dedans peu couverte,
Les épaules sous un petit tricot,
Mes petits pétons bien au chaud
Dans mes chaussons fourrés,
Dans la chaleur de la maison,
Dans la cuisine à mes fourneaux,
Le soir devant la cheminée,
Et la nuit sous ma couette.
*
Et c'est ainsi que j'attends
La venue du printemps,
Car en mars, tout repart !
Dit-on.
Et même si en avril
Je dois me couvrir d'un fil,
En mai, c'est un nouveau départ,
Je m'éveille
Au soleil ;
Et quand arrive le mois des roses,
Quand enfin est arrivé le bel été.
Me vêtir encore moins, j'ose.
*
JOYEUX NOEL à tous les deux !
Coucou Claude.
RépondreSupprimerWooooaaafff !!! tu te lâche.
Coucou Daniel,
RépondreSupprimerMagnifique photo et magnifique poème bravo !
Je vous souhaite à toi et Madeleine de très bonnes fêtes de Noël
Gros bisous à vous deux, bonne soirée !
Un poème pas des plus gais mais belles fêtes de fin d'année quand même! ;-)
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